par France Michel
« Je n’étais pas majeur. J’avais 17 ans, mais j’ai donné mon nom quand même. Je voulais partir combattre. »
André Falardeau, 95 ans, descendant de la lignée de Charles
La Deuxième Guerre mondiale est déclenchée depuis deux mois quand André Falardeau annonce à ses parents, en novembre 1939, qu’il veut partir combattre où l’armée l’enverra. Il a donné son nom et s’est engagé, tout comme son frère aîné Jean-Paul. Leur père Napoléon n’a pas un mot à dire. Les deux frères devançaient alors la Loi sur la mobilisation des ressources nationales qui sera adoptée au Canada en 1940. Cette loi obligeait tous les hommes célibataires ou veufs, âgés de 21 ans et plus, à s’enregistrer et à occuper des emplois jugés essentiels dans l’effort de guerre, mais sans avoir à être de service outre-mer. Il s’ensuivit alors un record de mariages pour ceux qui voulaient y échapper. Les deux frères ont donc suivi de leur plein gré une formation militaire. Pour André, ce fut à Mont-Joli (Québec), à Summerside (Île-du-Prince-Édouard) et à Prince Rupert (Colombie-Britannique).
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