(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans Le Feu Ardent, volume 2, numéro 3, septembre 2012.)

J’avais déjà dans ma base de données des informations sur une dame Pauline Falardeau, épouse de Claude Michel, qui « a reçu la médaille d’or de la famille française en septembre 1983. Française à la suite de son mariage avec Claude Michel, connu notamment comme propriétaire d’agences de voyages, elle avait à ce moment-là huit enfants de 11 à 28 ans. » Cette information était tirée du livre de Robert Provost, Québécoises d’hier à aujourd’hui,  Stanké, 1985.

Quelle surprise agréable de recevoir le 6 mai 2012 un courriel d’une dame Céline Michel qui cherchait des informations sur ses ancêtres Falardeau. Madame Michel est la fille de Claude Michel et Pauline Falardeau. Je me suis évidemment empressé de lui fournir l’information demandée, mais je lui ai demandé si elle n’aurait pas des informations en lien avec ce qui précède. Elle m’a envoyé deux articles de journaux, un du journal Le Soleil du 3 septembre 1983 et un du journal L’Appel du 6 septembre 1983, une photo de la médaille, en plus de nombreuses autres informations qui ont permis d’enrichir ma base de données. Pour cet article, je m’en tiendrai au sujet cité plus haut : la réception par une Québécoise de la médaille d’or de la famille française.

Pauline Falardeau-Michel et le consul de France, Henri Réthoré.
Photo : L’Appel, 6 septembre 1983.
Le consul de France, Henri Réthoré,
et Pauline Falardeau-Michel.
Photo : Le Soleil, 3 septembre 1983.

Je cite Le Soleil : « Le consulat de France a été le théâtre, récemment, d’un événement inusité alors qu’une médaille, jusqu’à ce jour exclusivement réservée à des citoyennes françaises, a été remise à une Québécoise, Mme Pauline Falardeau-Michel. Cette médaille d’or de la famille française est attribuée dans les familles françaises aux mères qui élèvent ou qui ont élevé des familles nombreuses et qui se sont signalées par leurs mérites et par leur vertu, mot pris au sens d’énergie morale, de force d’âme, de cœur.

Mme Pauline Falardeau-Michel est mère de huit enfants – quatre filles, quatre garçons – dont les âges vont de 11 ans à 28 et elle est grand-mère d’une petite-fille. Son mari, M. Claude Michel est bien connu, à Québec et à l’extérieur pour sa participation à de nombreuses activités artistiques et sociales.

C’est le consul général de France à Québec, M. Henri Réthoré, qui a remis cette distinction à notre compatriote, ce qui représente son dernier geste officiel son mandat étant terminé. M. Réthoré quitte Québec ces jours-ci.

Après avoir salué en Mme Michel « une personne éminemment digne de cet honneur », M. Réthoré a dit voir en cette union d’une Québécoise avec une Français « une des plus belles manifestations des relations francoquébécoises ». Cette remise officielle de la médaille de la famille française a eu lieu en présence de plusieurs invités québécois et français ».

Médaille de la famille française.

Je termine par un lien avec l’article de Mario Falardeau sur la recherche de la tombe du chevalier Antoine-Sébastien Falardeau. Madame Michel m’a informé que dans sa jeunesse il y avait dans le salon un beau grand tableau du peintre Antoine-Sébastien Falardeau. Ses parents en ont fait don au Musée national des beaux-arts du Québec pour la postérité. En voici une photo qu’elle m’a envoyée.

Cléopâtre (d’Antoine-Sébastien Falardeau).
Fiche du tableau Cléopâtre d’Antoine-Sébastien Falardeau. Musée national des beaux-arts du Québec.

D’une hauteur de 127,2 cm et d’une largeur de 100,8 cm, ce tableau, intitulé La mort de Cléopâtre, aurait été peint vers 1862. 

À la suite d’une vérification faite par Mario, nous pouvons confirmer que la toile est toujours dans la collection du Musée national des beaux-arts du Québec.