(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans Le Feu Ardent, volume 3, numéro 2, novembre 2013.)

Je vous parlerai plus loin du voyage passionnant qu’un groupe de quinze membres et proches de l’Amicale a effectué en Charente-Maritime en septembre. Si vous visitez régulièrement le site de l’Amicale, vous avez sans doute vu l’excellent blogue de Marie-Hélène Falardeau vous racontant au fur et à mesure les péripéties de ce merveilleux voyage.

Pour le moment, je veux rendre hommage au maire de Bignay, qui devait être notre hôte pour la visite à Bignay et qui est malheureusement décédé la veille de l’arrivée en France de la majorité des participants au voyage.

C’est en arrivant à leur gîte que mon frère Jean, président de l’Amicale, ma sœur Marie, trésorière, et son ami Lionel ont appris par la propriétaire du gîte le décès de monsieur Joël Touzet. Elle leur a remis deux extraits d’un journal régional :

Extrait du journal régional.
Avis de décès de Joël Touzet.

Ce fut un choc pour tous les membres du groupe, et particulièrement pour moi qui l’avais rencontré à quatre reprises en 2007 et 2009, dont une journée complète en 2009 où il m’avait fait faire le tour de son village en quad.

Maire de Bignay, un petit village de moins de 400 habitants, depuis 2001, Joël Touzet s’était engagé à fond dans le développement de son village. Il attachait une importance particulière au côté historique. Il était à l’origine, avec Jean-François Delaunay et quelques autres, de la préparation d’une Histoire de Bignay où on évoquait notamment les liens recherchés avec des descendants des Bignaysiens ayant émigré en Nouvelle-France.

Je ne reprendrai pas tout ce que j’ai déjà écrit dans cet article. Je racontais dans le volume 1, no 5, de juillet 2008 (ou voir cette page) comment mon ami Alain Blaise et moi avions fait sa connaissance, et l’importance qu’il apportait aux liens à établir avec les descendants de ceux qui ont quitté Bignay pour s’établir en Nouvelle-France, les Follardeau et les Blain.

Il était tellement fier de voir qu’un de ces descendants était enfin venu le rencontrer que, malgré la pluie, il a tenu à hisser le drapeau français pour une photo protocolaire avec ce descendant que j’étais!

Moi qui me rendais à Bignay avec le mince espoir d’obtenir certaines informations sur l’endroit où avait habité notre ancêtre, j’ai été plus que comblé, en plus de découvrir un homme passionné, engagé, et qui, deux ans plus tard, était presque devenu un ami. Et en prime, il m’avait donné accès aux registres de Bignay de 1668 à 1719, qui n’étaient pas recensés aux Archives départementales de la Charente-Maritime à La Rochelle et dont j’ignorais l’existence.