par François Falardeau

Certains d’entre vous se souviendront de l’article Le rendez-vous du 300e que j’ai écrit grâce à la collaboration de Georges Falardeau, publié d’abord dans le Bulletin de l’Amicale en juillet 2008 et maintenant accessible directement sur le site de l’Amicale grâce aux travaux de France Michel.

Cet article relatait la rencontre organisée à Charlesbourg à l’occasion du 300e anniversaire de mariage de nos ancêtres communs, Guillaume Follardeau et Marie Ambroise Bergevin. On cite notamment un article publié dans la revue Mémoires de la Société généalogique canadienne-française où on peut lire : « Le maire de Charlesbourg, ainsi que deux représentants vêtus d’habits du XVIIe siècle, sont venus leur souhaiter la bienvenue ». Dans l’article de l’Amicale, on publie une photo fournie par Georges Falardeau avec comme légende : « Deux personnes en costume d’époque souhaitent la bienvenue aux participants. Photo : Georges Falardeau ». Voici cette photo :

Jusqu’au mois dernier, j’ignorais encore qui était ce mystérieux couple. C’est alors, en faisant des appels pour inviter des Falardeau de la municipalité régionale de comté (MRC) de Portneuf à participer au rassemblement des Falardeau le 18 août à Cap-Santé, qu’un des Falardeau rejoints m’a dit qu’il communiquerait avec sa tante aux États-Unis; celle-ci, disait-il, était très intéressée à l’histoire et à la généalogie des Falardeau.

Quelques jours plus tard, je recevais un appel de Chicopee, au Massachusets. C’était madame Murielle Falardeau, la tante en question, épouse de Joseph Banas. Elle me confirme son intérêt pour les Falardeau. Durant la conversation, elle me parle du rendez-vous de 1994 auquel elle a participé. Quand elle me décrit son costume et celui de son conjoint, je constate que je viens de retrouver notre couple du 300e.

Elle me raconte qu’elle avait agencé et confectionné les costumes pour une soirée Mardi gras organisée en 1992 par le Cercle des dames françaises de Springfield, où ils avaient obtenu le premier prix. Ils représentaient alors les premiers ancêtres Lefrançois (nom de la mère de Murielle), venus en Nouvelle-France.

Le couple Banas-Falardeau dans leur salon avant d’aller à la soirée du Mardi gras de 1992 (photo : Patricia Banas).

Quand elle apprend par son frère Robert que le Clan Falardeau organise un rassemblement les 25 et 26 juin 1994, elle et son mari décident de s’y rendre et de personnifier, cette fois, les ancêtres Falardeau, quitte à se faire identifier, comme elle l’écrit, comme  « l’excentrique Murielle avec ses costumes ». Comme vous pouvez voir par les articles et les photos, ils ont été très remarqués.

Autre surprise : elle me parle de son cousin Joseph Émilien Falardeau, filleul de ses parents, qui se faisait appeler JEF et qui a monté une base de données des Falardeau. Je l’informe alors que j’ai également publié un article, écrit par ses enfants, sur cet éminent généalogiste, également en 2008, intitulé Joseph Émilien Falardeau, dit JEF.

Photo de Joseph-Émilien Falardeau publiée dans le Bulletin de l’Amicale Falardeau
Photo de Joseph-Émilien Falardeau publiée dans le Bulletin de l’Amicale Falardeau (Photo : Serge Lavoie).

J’ajoute que ses enfants m’ont généreusement fourni sur une clé USB l’ensemble des données recueillies par leur père.

Du Québec aux États-Unis

Murielle est la fille d’Odilon Falardeau et d’Émilia Lefrançois, petite-fille de Joseph Falardeau et d’Émilia Légaré et arrière-petite-fille d’Antoine Falardeau et Nathalie Rochette.

Antoine Falardeau, arrière-grand-père de Murielle (gracieuseté de Murielle).
Nathalie Rochette, arrière-grand-mère de Murielle.
Joseph Odilon Falardeau, grand-père de Murielle, son épouse Émilia Légaré et leurs deux garçons, Adjutor et Odilon (photo tirée de l’album du 60e anniversaire de mariage d’Odilon Falardeau et d’Émilia Lefrançois).
Joseph Odilon Falardeau (photo fournie par Murielle).

Comme l’indique la photo ci-dessus, Joseph Odilon et Émilia Légaré sont aussi les parents d’Adjutor, le père de Joseph Émilien dont j’ai parlé plus haut. Comme plusieurs membres de l’Amicale, ils sont de la branche de Charles, cinquième fils de Guillaume.

Murielle Falardeau et Joseph Banas à leurs fiançailles (gracieuseté de Murielle).

Murielle a rencontré son mari alors qu’elle était en vacances à Hampton Beach, New Hampshire, avec une amie. Ils se sont épousés à Donnacona le 22 octobre 1960. Et, comme elle le dit, « qui prend mari prend pays ». Ils se sont installés à Chicopee, ville natale de Joseph, où quelques mois plus tard ils ont acheté la maison qu’ils habitent encore aujourd’hui. Ils ont été pendant de nombreuses années propriétaires d’une imprimerie à Westfield, Massachusets, John Latka & Co., Inc, Printing, qu’ils ont cédée à leurs deux enfants, Paul et Patricia, il y a quelques années.

Bien que vivant aux États-Unis depuis près de 60 ans, Murielle est demeurée très attachée au Québec. Elle conserve également de nombreux souvenirs du Québec et de sa famille. À l’occasion du 60e anniversaire de mariage de ses parents en 1982, elle a préparé et publié, avec la collaboration de son époux, de leurs deux enfants et des autres employés de l’imprimerie familiale, un magnifique album-souvenir de 88 pages dans lequel elle présente ses parents, mais aussi toute sa famille, jusqu’aux arrière-petits-enfants. Comme le veut la politique de l’Amicale, je m’abstiendrai de mentionner les personnes vivantes sans l’autorisation de celles-ci.

Murielle m’a prêté cet album ainsi que de nombreux autres documents, certains à caractère généalogique, d’autres présentant des souvenirs en lien surtout avec les Falardeau. Parmi ceux-ci, des calendriers en couleur présentant entre autres sa famille Falardeau, avec photos en couleur, et les photos anciennes présentées plus haut.

Au printemps 1998, voyant que des membres de sa famille avaient quitté cette terre, elle lance l’idée d’une réunion de famille qui pourrait se tenir durant la période des deux fêtes nationales (1er juillet au Canada et 4 juillet aux États-Unis). Sa sœur Rolande et son frère Roger, aujourd’hui décédés, furent les organisateurs d’un merveilleux rassemblement, lequel eut lieu le 5 juillet à Cap-Santé. Cette famille semble encore très unie, car son neveu à qui j’ai parlé me disait qu’encore aujourd’hui plusieurs se réunissent régulièrement.

J’ai ainsi recueilli une foule d’informations sur ses parents, Odilon et Émilia. Tout jeune homme, Odilon a participé à la construction du pont de Québec. Puis il est devenu mécanicien. Il a fondé et possédé un garage à Donnacona durant de très nombreuses années. Puis, dans la soixantaine, après une longue carrière, il a pu se permettre de réaliser son rêve : comme passe-temps, si on peut l’appeler ainsi, il s’est mis à acheter et restaurer de vieilles voitures, dont une Packard 1924, maintenant propriété d’un neveu de Murielle, et un camion à incendie de 1922, qui appartient maintenant à Patricia Banas et à son époux.

Odilon Falardeau au volant de sa Packard 1924 (le journal a écrit par erreur 1923), photo tirée de l’Hebdo de Portneuf, édition du 16 septembre 1980 (gracieuseté de Murielle).

Murielle est la neuvième d’une famille de 11 enfants, 7 garçons et 4 filles. Seule Murielle habite aux États-Unis. Neuf de ses frères et soeurs ont passé leur vie au Québec, un autre a vécu 40 ans en Californie avant de revenir au Québec. Et plusieurs de leurs descendants demeurent encore dans la MRC de Portneuf ou aux environs, donc tout près de Cap-Santé, où l’Amicale Falardeau tient son prochain rassemblement le 18 août prochain. Ils sont tous les bienvenus.

La famille de Murielle lors du 25e anniversaire de ses parents à Neuville en 1947 (gracieuseté de Murielle, qui est la 3e à gauche sur la première rangée – photo reçue de sa fille Patricia).

Merci à Murielle pour cette manne d’informations.

François Falardeau

  1. Georges Falardeau says:

    Bonjour François, même si je savais que vous aviez découvert qui était le couple sur la photo du document de cette rencontre des Falardeau en 1994, j’ai été étonné par les informations que vous avez eu de Murielle. Par courriel, je vous ferais parvenir le lien généalogique que j’ai avec Murielle, on est un peu cousin cousine. Bravo c’est une belle découverte surtout après 25 ans
    Georges