Par Mario Falardeau
Un avant-goût de la visite en après-midi
En attendant que tous les détails de la journée du Rassemblement des Falardeau 2016 vous soient communiqués sous peu, voici un aperçu des découvertes que vous aurez le plaisir de faire.

La Chaire, Saint-Antoine-de-Padoue, Vieux-Longueuil. Québec.
Photo: Mario Falardeau, 25 février 2014.
L’ère de glace : la mer de Champlain
Il y a 12 000 ans, les eaux fondantes de la grande glaciation rejoignent l’océan salé de l’Atlantique et donnent naissance à l’immense mer de Champlain, puis se retirent peu à peu. Elle s’étendait du pied des montagnes des Laurentides au nord, couvrait les Grands Lacs actuels à l’ouest, et au sud-est, le bord des monts des Appalaches près de Lac Mégantic. Les premiers groupes autochtones font leur apparition dans la vallée du Saint-Laurent il y a 4500 à 5000 ans, peut-être davantage.
L’ancienne seigneurie de Longueuil : une richesse archéologique et patrimoniale insoupçonnée
Jacques Cartier a observé des maisons longues à Hochelaga, l’actuelle ville de Montréal, lors de son deuxième voyage en 1535. Le voisinage de la Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue regorge de trouvailles archéologiques dont certaines datent d’avant l’arrivée des premiers Français. Des fouilles en 2005 dans le Parc de la Baronnie ont mis au jour des poteries décorées près de l’ancien ruisseau Saint-Antoine qui serpentait le long du chemin de Chambly avant d’être enfoui dans des canalisations souterraines en 1957.

Chapelle sépulcrale de la Baronne Le Moyne, crypte St-Antoine-de-Padoue,
Longueuil, Québec.
Photo : Mario Falardeau, 9 juillet 2013.
Le sieur Charles Le Moyne : un « donné » des Jésuites, anobli
Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay, né à Dieppe en Normandie, France, le 2 août 1626 et décédé à Montréal (Nouvelle-France) en février 1685, était l’un des colons marquants de Montréal, à la fois interprète en langues indiennes, officier, négociant et seigneur. Il est le fils de Pierre Le Moyne, aubergiste en France et de Judith Du Chesne. Il serait venu en Nouvelle-France grâce à son oncle maternel, le chirurgien Adrien Du Chesne. Il arrive en Nouvelle-France en 1641 et à 15 ans, est reçu comme ‘donné‘ des Jésuites de la mission en Huronie. Résidant quatre ans à Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons, il y apprit quelques langues amérindiennes. En 1645, il est interprète, commis et soldat à la garnison de Trois-Rivières.
L’un des premiers chefs militaires de Montréal
En 1646, il se fixe définitivement à Ville-Marie, qui deviendra Montréal. Il est, avec Pierre Picoté de Belestre, l’un des chefs militaires qui défendront le petit village de Montréal d’incessantes attaques des Indiens Iroquois (de 1648 à 1666).
Seigneur et négociant
En 1654, Charles Le Moyne reçoit de Chomedey de Maisonneuve une concession de terre de 90 arpents, appelée depuis ce temps Pointe-Saint-Charles, et un emplacement, rue Saint-Paul, où il réside pendant 30 ans. C’est là que naîtront ses 14 enfants. Une plaque rappelle leur mémoire.
En 1657, la famille de Lauson lui octroya un fief sur la rive sud de Montréal, taillé à même l’immense seigneurie de La Citière, agrandi en 1665 (île Sainte-Hélène et île Ronde).

Il meurt en février 1685 et sera inhumé dans la crypte de l’église Notre-Dame de Montréal. Il était « le plus riche citoyen du Montréal de son temps ». De son mariage le avec Catherine Thierry (1640–1690), il laisse une descendance de 2 filles et 12 garçons, tous héros de la Nouvelle-France, de la Louisiane et des Antilles.
Boutet Christian says:
Merci, pour l’information, très intéressant.