(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans Le Feu Ardent, volume 4, numéro 3, octobre 2014.)

En 1890, le gouvernement d’Honoré Mercier, observant « qu’il convient, à l’exemple de tous les siècles, de donner des marques de considération à la fécondité du lien sacré du mariage , fait voter une loi intitulée Acte portant privilège aux pères ou mères de famille ayant douze enfants vivants (53 Vict., chap. 26). Cette loi accorde 100 acres de terre « choisis parmi les terres publiques propres à la culture, en vente et disponibles au moment du choix, dans le canton, la paroisse ou le territoire non organisé où le requérant demeure ou, sinon, dans celui le plus rapproché de son domicile », ou un montant de 50 dollars ou les deux à tout père ou mère de famille admissible ayant fait la preuve devant un juge de paix et un ministre du culte.

Ce programme prendra fin en 1905. Entre 1890 et 1905, environ 5000 personnes recevront un lot ou une prime en vertu de cette loi. Malgré certains problèmes d’application, cette loi a particulièrement profité à ceux qui n’étaient pas propriétaires de leur terre, c’est-à-dire les porteurs de billet de location et les squatters à qui on ne pouvait refuser de leur accorder la terre qu’ils occupaient déjà. Les comtés de Beauce, de Témiscouata, de Rimouski et d’Ottawa fournissent le plus grand nombre de requérants.

Sur la liste des récipiendaires, on retrouve deux Falardeau. Le premier est mon arrière-grand-père, Aimé Falardeau, époux de Georgiana Duteau Villandré. Il a reçu une terre dans le « rang 2 nord, lot 7, front » dans le canton de Casupscull en plus d’une prime de 50 dollars. Le 2e rang de Casupscull est situé dans le village de Sainte-Florence, dans la vallée de la Matapédia, au sud de Causapscal.

Le second est Joseph Falardeau, époux de Josephte Fréchette, de Tewkesbury, dans la région de Québec. On parle d’une prime de 50 $, mais pas d’octroi de terre comme tel.

Les personnes intéressées à lire sur ce sujet, ou à consulter la base de données, peuvent consulter cette page de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.