(Ce texte de Mario Falardeau a été originalement publié dans Le Feu Ardent, volume 4, numéro 1, mars 2014.)

-Gear down! 

-Bang !?!??!

Je n’aurais jamais pensé avoir la trouille en avion, mais je vieillis… Quelqu’un aurait dû m’avertir que le verrouillage du train d’atterrissage donnait l’impression de frapper la tour de contrôle. Rien non plus sur l’entrée et la sortie du courant jet qui joue avec l’Airbus 320 comme on joue au cerf-volant.

La vue d’une mosaïque de terres cultivées vertes et jaunes me réjouit: on arrive ! Il fait beau soleil. Il fait doux. Le jour se lève. Nous sommes le jeudi 5 septembre 2013. Il est 8h.

C’est d’abord aux douanes de Nantes que nous prenons le pouls du continent, du pays, des douaniers très décontracts et souriants qui n’ont rien à voir avec ceux du cinéma.

Pas de képi rond? Tiens, tiens, mais ne m’avait-on pas dit que les fonctionnaires français était tatillons? Meuh non, on est en Bretagne, pas à Paris! Les archives d’images de cinéma de mon cerveau ne sont pas à jour.

-Bon séjour!

-Merci!

Les bagages se font attendre, la voiture louée aussi. Vite, j’ai hâte que ça commence, à nous la France!

-GPS, conduisez-nous au B&B, 10, Place Viarme, Nantes.

Très belles routes! Indications claires! Notre fille Marie-Hélène semble très à l’aise avec la petite Mercedes. Et voilà: le dépaysement commence! Je n’ai pas sommeil malgré l’insomnie durant la traversée.

Jolie, la Place Viarme avec ses terrasses, son tramway peu bruyant. Mais c’est quoi ces arbres avec de gros nœuds sur le tronc ? Des platanes.

Hop! La voiture dans le parking sous-terrain, les bagages dans la chambre, raisonnablement grande mais pas beaucoup de meubles, belle salle de bain. Heureusement qu’on avait demandé une chambre pour personne à mobilité réduite, car celle de notre fille et son mari est microscopique, mais quelle vue ils ont!

Hop! Dans la rue à la recherche d’une pâtisserie pour « le p’tit déj ».

-Où peut-on trouver de l’eau déminéralisée? 

-Dans une « pharmacie » indiquée par une croix verte… 

-Merci!

-Non, désolée, je n’en ai pas, allez dans une quincaillerie.

-!!

– Et pour une carte à puce de cellulaire?

-Dans un « tabac »

 -re-!!!!

Petite course à pied vers le Marché de Nantes où nous n’avons pas rencontré « la belle serveuse qui avait échangé un anneau de mariage » (Voir bulletin Le Feu Ardent, volume 3, numéro 2, novembre 2013 ou cette page) mais où nous avons enfin  trouvé de l’eau déminéralisée.

Enfin midi ! Allons manger sur la terrasse de l’hôtel!

(à suivre) Mario Falardeau