(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, numéro 2, 4 mai 2008)
Guillaume Follardeau, l’ancêtre de tous les Falardeau d’Amérique, est originaire de Bignay, en Charente-Maritime. Il est le fils de Pierre Follardeau (écrit parfois Folardeau, Falardeaux, etc.) et de Jeanne Cousteau (qu’on écrit souvent Coutault, Coustaud, Couteau, etc.).
Plusieurs généalogistes ont identifié son père comme se prénommant Jean en raison de ce qui est probablement une erreur du curé qui a présidé au mariage et a écrit dans les registres : « mariage d’entre Guillaume Follardeau fils de desfunt Jean et de Jeanne Coutault du dioceze de Saintes le dit Guillaume étant soldat de la compagnie du sieur de Saint-Jean… ». On peut penser que l’erreur vient du fait que son frère Jean, soldat comme lui, lui servait de témoin.

C’est en effet la seule mention qui semble exister du prénom de Jean pour le père de Guillaume. Par contre, au moins trois sources présentent son père sous le nom de Pierre :
– D’abord, son contrat de mariage passé devant le notaire Louis Chambalon. Celui-ci le présente comme « Guillaume Follardeau soldat de la compagnie du sieur de Saint Jean de présent en cette ville fils de deffunt Pierre vivant laboureur demeurant au bourg de Bignais près SaintJean D Angelly province de Xainte-Onge et Jeanne Coutault ses père et mère… ». Traduit en langage d’aujourd’hui, on dirait que son père, décédé, habitait quand il vivait le bourg de Bignay, près de Saint-Jean d’Angely, dans la province de Saintonge. Bignay se trouve aujourd’hui en Charente-Maritime;

– Lorsqu’elle se remarie avec Léonard Bernard, Jeanne Cousteau est présentée comme veuve de Pierre Follardeau;

– Enfin, les deux frères Follardeau qui ont émigré en Amérique avaient une sœur, Jeanne, qui dans son contrat de mariage avec Jean Meusnier est dite « fille naturelle et légitime de feu Pierre Fallardeaux et de Jeanne C’oustaud » (merci à Danièle Falardeau de Saint-Omer qui m’a fait parvenir copie de ce contrat suite à mon article où j’en faisais mention sans l’avoir eu en main).

Guillaume a épousé Marie Ambroise Bergevin le 25 janvier 1694 à Beauport. Ils ont eu neuf enfants, six garçons et trois filles :
– Jean Baptiste, né le 7 novembre 1694 à Beauport, qui épouse Marie Bélanger le 23 novembre 1722 à Charlesbourg;
– Guillaume, né le 8 juillet 1696 à Beauport, qui épouse Marie Jeanne Renaud le 18 février 1718 à Charlesbourg;
– René, né le 14 novembre 1698 à Beauport, qui épouse Marie Charlotte Renaud le 10 novembre 1727 à Charlesbourg;
– Louis, né 25 mars 1704 à Charlesbourg, qui épouse Marie Élisabeth Gervais le 3 février 1728 à Charlesbourg;
– Marie Ambroise, née le 6 mars 1707 à Charlesbourg, qui épouse Jacques Savard le 14 novembre 1724 à Charlesbourg, puis Étienne Bédard le 13 janvier 1749 à Charlesbourg;
– Charles, né le 3 octobre 1709 à Charlesbourg, qui épouse Marguerite Savard le 15 juin 1739 à Charlesbourg;
– Marie Marguerite, née le 2 octobre 1712, qui épouse Étienne Bois le 13 novembre 1730 à Charlesbourg, puis Pierre Lalague Lesacque le 7 avril 1750 à Québec;
– Marie Françoise, née le 12 octobre 1715, qui épouse Pierre L’Heros ou Lereau le 19 janvier 1739 à Charlesbourg;
– Enfin François, né le 6 janvier 1719 à Charlesbourg, qui épouse Marie Josephte Savard le 1er mai 1747 à Charlesbourg.
Le généalogiste Émile Falardeau parle de 10 enfants, dont quatre filles. Mais je n’ai trouvé trace que de trois dans le Dictionnaire généalogique et les autres sources consultées. Si quelqu’un peut m’en dire plus sur cette quatrième fille, je serai heureux de l’ajouter.
Les six garçons eurent tous des enfants en grand nombre. Cependant, un d’entre eux, René, qui eut trois garçons et cinq filles, ne semble pas avoir eu de descendance portant le nom de Falardeau jusqu’à aujourd’hui. Deux des garçons moururent en bas âge (quatre ans et dix ans). Le dernier, René Simon, né le 28 octobre 1742, ne semble pas avoir laissé de descendance (si l’un ou l’une d’entre vous peut me démontrer le contraire, je serai heureux d’ajouter des noms à ma base de données). Je considère donc que les Falardeau actuels descendent d’un des cinq autres, Jean Baptiste, Guillaume, Louis, Charles et François. Je reviendrai dans un prochain bulletin sur la carrière militaire de Guillaume et sur son frère Jean.