(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, numéro 2, 4 mai 2008.)
Au moins quatre personnes m’ont posé des questions sur la « maison ancestrale des Follardeau » à la suite de mon article dans le bulletin numéro 1 (ou voir la page de notre site) : depuis quand elle existe, pourquoi elle est inoccupée, combien elle vaut? Voici quelques éléments de réponse d’après les informations obtenues de Joël Touzet, maire de Bignay, et nos constatations sur place.
La maison est actuellement laissée à l’abandon suite au départ de la propriétaire il y a environ deux ans. Comme on ne sait pas si elle sera de retour, le terrain est laissé en friche, ce qui contraste avec les terrains environnants. La commune de Bignay est en effet une commune en plein développement, où les maisons sont généralement en très bon état et bien entretenues. On voit ce contraste en comparant la maison des Follardeau, vue de l’arrière, avec la maison voisine, celle du couple Voirin, ancienne grange totalement transformée en maison où les Voirin nous ont gentiment accueillis.
La partie arrière du bâtiment appartient aux Voirin. Quant au prix de la maison, je l’ignore. Nous n’avons pas visité la maison, mais avons eu accès (la porte était entrouverte) au bâtiment situé entre la maison et la partie appartenant aux Voirin. Ce n’était pas une partie habitable mais plutôt un établi et un espace de rangement. Par contre, sur le terrain il y avait de magnifiques cerisiers dont les fruits étaient excellents!
Cette maison est un ancien relais ou auberge où s’arrêtaient diligences et calèches. En face, on voit toujours un bâtiment où on laissait les chevaux, attenant à une cour clôturée où ceux-ci pouvaient se promener pendant que leurs maîtres dormaient dans le relais. Depuis l’époque romaine, Bignay était en effet au carrefour de deux grandes voies romaines, celle menant de Bordeaux à Angers et celle menant de Limoges à la côte atlantique.
Quant à savoir de quand date la maison actuelle, je n’en sais pas plus, sinon qu’elle est visiblement assez ancienne et il est possible qu’elle ait existé dès l’époque où Guillaume vivait à Bignay. Chose certaine, des Follardeau vivaient à Bignay dès les débuts du 17e siècle. En effet, dans son contrat de mariage devant le notaire Berthommé à Taillebourg le 23 janvier 1623, Jean Follardeau, fils de Pierre et de Jeanne Brauld, est dit « de Bignay » (information trouvée sur une liste de contrats disponibles aux Archives départementales de Charente-Maritime à La Rochelle). J’aurais aimé en savoir plus en lisant ce contrat mais celui-ci était en restauration lors de ma visite. J’y reviendrai.