(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, numéro 1, 27 avril 2008.)

Guillaume Follardeau, ancêtre de tous les Falardeau d’Amérique, est originaire de Bignay, en Charente-Maritime. C’est ce qu’il mentionne lors de son mariage le 25 janvier 1694 à Québec. C’est ce qui m’a amené à visiter ce petit village au printemps 2007. J’y ai recueilli plein d’informations qui pourront faire l’objet de différents articles. Pour l’instant, je voudrais vous parler des derniers Folardeau de Bignay, qui sont pour ainsi dire les derniers de France, ce nom ayant pratiquement disparu du territoire français.

François Falardeau devant la tombe des derniers Folardeau de Bignay, 29 mai 2007.
Photo : Alain Blaise.

Victor Folardeau (il semble que ce nom prenait un ou plusieurs l selon les curés ou autres personnes qui l’écrivaient), né vers 1849, semble avoir vécu à Bignay jusqu’à sa mort le 20 mars 1937. D’après des informations obtenues, suite à mon article dans la revue Mémoires, de madame Monique Lambert de Bordeaux en France, Victor était apiculteur.

Voici un extrait d’un courriel reçu de madame Lambert, citant un document écrit par son mari, il y a quelques années, et qui parlait des ruches et de Victor Follardeau :

« Elles [les ruches] étaient surélevées du sol et reposées sur une sorte de petite plate-forme en pierre. Je me souviens de l’apiculteur (professionnel) lorsqu’il brèchait (enlever le miel des ruches – Dictionnaire du Monde Rural Les mots du passé. Éditions Fayard) les ruches. Monsieur Follardeau qui habitait La Contrie (il était le père d’Aglaé Couturier) était le professionnel chargé de cette opération. Il s’habillait d’une manière adéquate, ne laissant aucun millimètre carré de peau découvert, (on aurait dit un scaphandrier), enfumait les ruches pour faire partir les abeilles et sortait les rayons verticaux pour récupérer cire et miel qui y étaient déposés pendant l’année (mes souvenirs sont peu précis car j’observais cela de très loin et ne fus présent à cette opération que deux ou trois fois) ».

Comme le précise l’extrait, les Folardeau habitaient La Contrie, un des hameaux de Bignay. Le maire Joël Touzet, qui m’a conduit à cette maison, me disait que celle-ci, qu’il identifie comme la maison ancestrale des Follardeau, est un ancien relais, ou auberge, où s’arrêtaient diligences et calèches. La seule enfant de Victor, Aglaé (sur la tombe on a écrit, par erreur semble-t-il, Aglea), y a vécu jusqu’à sa mort en raison d’une entente avec les nouveaux propriétaires, les Traver. Le maire nous a fait rencontrer Marie Traver, fille des anciens propriétaires; celle-ci, qui a bien connu Aglaé, habite maintenant en face avec son époux, Victor Bolore.

Le maire de Bignay et moi devant la maison ancestrale
(le terrain est en friche, car la maison est inoccupée).
Photo : Alain Blaise.

Victor n’ayant pas eu de garçon, la lignée des Follardeau de Bignay s’est éteinte à la mort d’Aglaé le 19 janvier 1961. Il y a bien aujourd’hui quelques Falardeau en France, mais ce sont des descendants des Falardeau d’Amérique, comme ma nièce Danielle, membre numéro 12 de l’Amicale, que je salue ainsi que toute sa famille.

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