(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 3, numéro 4, septembre 2010.)

Le contrat de vente de 1911

Lors de son mariage avec Julie Coineau ou Quoineau, le 9 décembre 1845 à Bignay, Louis Folardeau est identifié comme vivant à La Groie, un autre des nombreux hameaux de Bignay. Il y vivait sans doute au domicile de ses parents, qu’il a quitté pour aller habiter chez ses beaux-parents, où on le retrouve en 1851.

En effet, lors de mon passage à Bignay, monsieur le maire Touzet m’a remis un contrat de vente daté du 3 février 1911. Soixante-six ans après le mariage de Louis et Julie, leur fils Victor et sa femme vendent des maisons, bâtiments et terrains situés à La Groie à monsieur Armand Chat, pour une somme de 1000 francs. J’ai retrouvé cet Armand Chat dans la liste du recensement de Bignay de 1921. Né en 1871, il vit à La Groie avec son épouse Alida, née en 1874, et leur fils Maurice, né en 1901. Monsieur Touzet m’a présenté madame Gourbail, petite-fille d’Armand Chat, qui habite toujours à cet endroit. Madame Gourbail est parente avec monsieur Touzet, puisqu’il est lui-même l’arrière-petit-fils de monsieur Chat, sa grand-mère étant la sœur de la mère de madame Gourbail !

Madame Gourbail et le maire de Bignay, Joël Touzet.

Le contrat de vente contient des précisions intéressantes. Il précise d’abord que Victor en a hérité de ses parents, dont il est le seul héritier. Sa mère serait décédée il y a 23 ans et son père il y a dix ans. La vente comprend deux maisons, ce qui signifie qu’à un certain moment plus d’une famille, donc probablement plus d’un Folardeau, ont habité à La Groie. Le notaire parle de deux « vieilles maisons »; elles doivent donc dater de plusieurs dizaines d’années, sinon quelques centaines. Enfin, le contrat de vente précise que Victor et son épouse habitent déjà dans le hameau de La Contrie, où il mourra en 1937, et où sa fille terminera ses jours en 1961, devenant la dernière Folardeau à Bignay, après plus de trois siècles de présence d’un Folardeau.

La maison de madame Gourbail, à Bignay.
Photo : François Falardeau.

J’émets donc l’hypothèse que la maison actuelle, et peut-être quelques bâtiments, peuvent dater du temps, sinon de notre ancêtre Pierre Follardeau, du moins de ses descendants de quelques générations. La maison actuelle, dont je joins une photo, semble en bon état, mais elle peut avoir été rénovée à quelques reprises tout en conservant la structure de la « vielle maison » vendue par Louis Folardeau en 1911. Comme monsieur Touzet m’a donné ces informations à la fin de ma dernière visite à Bignay, il ne m’a pas été possible de faire une étude plus approfondie des documents pouvant confirmer, ou rejeter, la possibilité que cette maison puisse être une « maison ancestrale des Folardeau » à Bignay.