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Les descendants de Guillaume, fils de Guillaume

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Baron Charles II Le Moyne et presque tous les invités

Baron Charles II Le Moyne et presque tous les invités

Devant la Cocathédrale et les ruines du Château-Fort, Coin Chemin de Chambly et St-Charles, Longueuil

Amicale Falardeau devant Rachel

Amicale Falardeau devant Rachel

Le groupe de l'Amicale devant Rachel le canon

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Les participants de la journée familiale à la Citadelle de Québec

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Musique et marche militaire sont au rendez-vous pour la relève de la garde

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Les déplacements de l’ancêtre Guillaume Falardeau

(Ce texte de François Falardeau (recherches par Georges Falardeau) a été originalement publié dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, no 9, octobre 2008.) 

Nous entreprenons dans ce numéro une série d’articles visant à identifier les différents lieux où a vécu notre premier ancêtre, Guillaume Follardeau ou Falardeau, l’ancêtre des Falardeau d’Amérique. Les recherches ont été effectuées par Georges Falardeau.  

Précisons d’abord que ses recherches se sont basées surtout sur des documents notariés présentés par divers intervenants qui ont fait des recherches, dont Gérard Lebel, C.Ss.R. (rédemptoriste), Michel Langlois, généalogiste, et Gilles Falardeau, qui est l’auteur d’un article dans le bulletin de la Société de généalogie de Québec, publié en janvier 1986.  

La première difficulté est de se retrouver dans toutes les façons d’identifier les endroits mentionnés par les différents intervenants. Aussi, nous devons faire face à tous les changements de nom d’endroit au fil des ans. Pour débuter, il est important d’avoir une vue globale des différentes seigneuries de l’époque. La carte de la page 1, datée de l’année 1702, va nous aider à situer ce dont il est question dans les différents documents.

Carte des premières seigneuries de la région de Québec (1702) 

La première seigneurie est celle de Beauport. À l’est, elle est bornée par la rivière Montmorency, à l’ouest par la rivière de Beauport, au sud par le fleuve Saint-Laurent et au nord par les montagnes. Par la suite, comme l’indiquent les cartes suivantes, la limite ouest a été augmentée en récupérant une partie de la seigneurie Notre-Dame-des-Anges. La seigneurie de Beauport est divisée en concessions à partir du fleuve Saint-Laurent en allant vers le nord. Nous retrouvons le bourg du Fargy (Giffard), la ville de Beauport, la concession Saint-Joseph, Saint-Michel, Sainte-Thérèse, Saint-Ignace, Sainte-Marie, Saint-Louis et Saint-André. Il faut mentionner que les parties habitées étaient le bourg du Fargy, la ville de Beauport, Saint-Joseph à partir de 1667, Saint-Michel à partir de 1668 et Sainte-Thérèse vers 1720.   

L’histoire de Beauport remonte à plus de 350 ans. En effet, c’est en 1634 que Robert Giffard obtient en concession l’un des premiers fiefs de la Nouvelle-France : la seigneurie de Beauport. Les premiers colons s’établissent petit à petit en bordure du chemin du Roy et forment le « Bourg du Fargy », petite colonie de quelque 400 âmes située à proximité du manoir seigneurial de Giffard. En 1722, la communauté accède au statut de village et prend le nom de Beauport. Source : arrondissement de la ville de Québec.  

La carte ci-dessous ne montre pas la partie sud, soit le chemin du Roy, ni la partie est de Beauport, faute d’espace, ceci pour mieux couvrir la partie qui est en relation avec notre ancêtre. Vous remarquerez que dans la partie basse, les terrains étaient orientés vers la droite tandis que dans la partie haute, ils étaient à la verticale, à la suite d’une méprise concernant la situation du nord.

Carte de Beauport en 1873.
Source : Étienne Blouin.

Il est bon de mentionner que la rue Seigneuriale portait auparavant le nom de rue Saint-Michel, parce que cette rue servait de desserte, ou « montée », pour les rangs Saint-Joseph, Saint-Michel et Sainte-Thérèse. Cette rue a été développée parce que les terres du premier rang étaient entièrement concédées et que Joseph Giffard, deuxième seigneur de Beauport, était tenu de faire du développement. Toutes ces informations seront nécessaires afin de mieux comprendre les déplacements de notre ancêtre Guillaume Falardeau et de son beau-père Jean Bergevin dit Langevin. 

Cette carte complète la précédente. Nous voyons clairement la ligne seigneuriale en bleu à gauche, ainsi que la limite est de Beauport, soit la rivière Montmorency. La commune de Bourg-Royal est le début de la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges. La route que nous voyons dans le bas, qui traverse Beauport d’ouest en est, est le chemin du Roy, qui s’appelle aujourd’hui avenue Royale.

Seigneuries de Beauport et Notre-Dame-des-Anges.
Source : Atlas des assureurs, 1874. 

Avant de débuter les recherches concernant les déplacements de l’ancêtre Guillaume Falardeau, il était nécessaire de colliger les informations connues des différentes personnes qui ont déjà fait des recherches sur le sujet. Voici un résumé des transactions mentionnées par un ou plus des auteurs précités :  

  • 9 décembre 1693, greffe du notaire Jean Robert Duprac : concession à Guillaume d’une terre de trois arpents par 25 au village Saint-Ignace de Beauport, au bout, derrière et à côté de René Siret dit Lafleur (Anne Fayet était son épouse);
  • 13 janvier 1694, greffe du notaire Louis Chambalon : contrat de mariage de Guillaume avec Marie Ambroise Bergevin, contenant divers avantages concédés par Jean Bergevin, père de Marie Ambroise, et son épouse;
  • 20 janvier 1698, greffe du notaire Jean Robert Duprac : quittance de Guillaume à son beau-père Jean Bergevin. Témoins : Jean Chevalier et Jean Turgeon;
  • 19 décembre 1699, greffe du notaire Jean Robert Duprac : concession d’une terre par les Jésuites en la seconde route Saint-Claude, seigneurie Notre-Dame-des-Anges. Terre de deux arpents de front joignant d’un côté celle de Joseph Brosseau, de l’autre celle de Nicolas Durand; sur la profondeur, cette concession touchait à la ligne qui sépare la seigneurie Notre-Dame-des-Anges de celle du comté d’Orsainville;
  • 10 avril 1714, greffe du notaire Jean Robert Duprac : 15 ans plus tard, les Jésuites offrent à Guillaume, habitant demeurant à Saint-Antoine, seigneurie Saint-Gabriel, ses titres officiels de concessionnaire au sujet d’une terre de quatre arpents par six qu’il avait reçue verbalement depuis plusieurs années. Voisins : François Langevin et Jean Bernard. Les Jésuites concèdent à Guillaume trois autres arpents de terre contigus à la sienne;
  • 23 janvier 1724, greffe du notaire Dubreuil : Guillaume augmente la superficie de son habitation en achetant de Jean Baptiste Lauzet le huitième qui lui revient par son épouse de la terre de feu Jean Bernand Renaud;
  • 27 juillet 1725, greffe du notaire Dubreuil : Marie Madeleine Renaud, héritière de feu Jean Bernard Renaud, vend à Guillaume sa part de la terre de deux perches de front par 20 arpents de profondeur;
  • 30 novembre 1726 : décès de Guillaume.  

Ces informations générales présentées par Georges Falardeau mettent la table pour des explications plus détaillées sur les endroits où a vécu notre ancêtre. Nous y reviendrons plus en détail dans les prochains mois, pour situer avec le plus de précision possible les endroits où a vécu Guillaume.

Publié dans Guillaume Follardeau et sa famille Catégorie Guillaume Follardeau, Seigneurie de Beauport, Seigneurie de Notre-Dame-des-Anges Laisser un commentaire

Invitation du maire de Bignay

(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, no 8, septembre 2008.) 

Le 13 juillet dernier [2008], j’ai acheminé à tous les membres de l’Amicale la lettre reçue du maire de Bignay, monsieur Joël Touzet. Comme je le disais dans mon courriel, cette lettre m’a été transmise par la présidente québécoise du jumelage Saint-Sulpice-Saint-Jean-d’Angély, madame Pierrette Girard. La lettre a traversé l’océan dans un baril acheminé par voilier dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de Québec.

Lettre de monsieur Joël Touzet,
maire de Bignay

En plus de la branche à laquelle monsieur le maire fait allusion dans sa lettre, il y avait également une bouteille d’eau provenant d’une source de Bignay, un stylo et un autocollant des armoiries de la ville. Je conserve le tout précieusement, étant identifié par monsieur Touzet comme « ambassadeur » en raison de ma visite à Bignay l’an dernier. Je vous mentionne également qu’une enveloppe était adressée à la famille Blain, qui descend de l’ancêtre François Blain Habelin, de Bignay. J’ai pu la remettre le 21 août dernier à madame Diane Blain, qui est membre de la Société généalogique canadienne-française. Madame Blain est en train de mettre en place un site internet pour les familles descendant de l’ancêtre François Blain. Si jamais un voyage s’organisait vers Bignay, madame Blain a manifesté son intérêt à s’y joindre.  

Je profite de l’occasion pour vous parler de cet endroit d’où vient notre ancêtre et vous présenter des photos de Bignay. Certaines de celles-ci ont été prises par mon compagnon de voyage, Alain Blaise. D’autres proviennent de monsieur Pierre Leïby, un Français qui a longtemps vécu au Québec et y est revenu récemment après un premier retour en France, et que le maire de Bignay nous a présenté. Quant aux informations, elles viennent généralement du maire Joël Touzet ou d’un document qui constitue une ébauche de l’histoire de Bignay qu’il nous a remis lors de notre visite. D’après le maire, Bignay existe depuis l’époque romaine. Elle était en effet au carrefour de deux grandes voies romaines, celle menant de Bordeaux à Angers et celle menant de Limoges à la côte atlantique. Lors de fouilles récentes, on a d’ailleurs trouvé, à 1,50 m dans le sol et même parfois presque en surface, des parties d’un ancien aqueduc romain.

Partie d’une conduite d’eau très ancienne.
Photo: Pierre Leïby.

La source d’où on puisait l’eau se trouvait probablement sur ce qui devint plus tard la résidence des seigneurs de Bignay. On a également découvert un refuge datant de l’époque romaine et enseveli entre le 10e et le 13e siècle d’après les fragments trouvés dans le remblai, ainsi que des sarcophages. Enfin, devant l’église, dans le cimetière, on aperçoit l’entrée d’un très ancien et très grand garde-manger en pierres, datant de l’époque romaine, il y a environ 2000 ans. Contrairement à beaucoup d’autres ailleurs en France, cette construction souterraine en pierre a été conservée. Le garde-manger fut utilisé par les salariés lors de la construction de la seconde église puis conservé, probablement à cause de la proximité de l’église.

François Falardeau, Pierre Leïby et Joël Touzet près de l’entrée de l’ancien garde-manger.
Photo : Alain Blaise.

Jusqu’au 17e siècle, Bignay « était tenu du seigneur de Taillebourg au devoir d’une florence d’or appréciée trente sols ». Au début du 17e siècle, Joachim de Chaumont, seigneur de Bignay, entame des démarches pour la création d’une seigneurie autonome. Son fils Aimery, puis sa petite-fille Éléonore de Chaumont, épouse de Jacques Le Coigneux, poursuivent les démarches en ce sens. C’est finalement le fils d’Éléonore, Gabriel Le Coigneux qui, en 1666, deviendra le premier seigneur autonome de Bignay. Il offre alors une cloche pour l’église de Bignay sur laquelle on retrouve les mots :

GABRIEL LE COIGNEUX MARQUIS DE BELLARBRE SEIG DE BIGNAY ET POUR SATISFAIRE A LA DERNIERE VOLONTE DE TRES ILLUSTRE ET TRES PIEUSE LEONOR DE CHAUMONT SA MERE M A FAICT FAIRE L AN 1666 

La cloche avec l’inscription.
Photo : Alain Blaise.

Le château existe encore aujourd’hui; il est en bon état.

Château des seigneurs de Bignay.
Photo : Alain Blaise.

L’église actuelle, identifiée aujourd’hui comme église priorale de la Transfiguration, existe depuis la fin du 15e siècle. Elle a remplacé celle qui fut incendiée vers 1421. Cette église, comme la suivante au début, était consacrée au saint Sauveur. Au 12e siècle, un prieuré était attenant à l’église. On en voit une partie des assises dans le cimetière actuel. Au 17e siècle et au début du 18e, les curés de Bignay signaient d’ailleurs « prieur, curé de Bignay », ce qui démontre que le prieuré existait au moins jusqu’à cette époque. Les bureaux de la mairie sont maintenant attenants à l’église.

Vue de l’église et du cimetière.
Photo : Alain Blaise.

L’autel et la chaire ont été restaurés récemment.

Chaire de l’église de Bignay.
Photo : Alain Blaise.

Autel de l’église de Bignay.
Photo : Alain Blaise.

La tradition verbale veut qu’il y ait à Bignay de nombreux souterrains. Enfin, pour attirer les touristes, on a reproduit un village « gallo-romain » avec des huttes et un temple.

Le maire de Bignay, Joël Touzet, et François Falardeau discutant devant un sarcophage retrouvé lors de fouilles récentes à Bignay.
Photo : Alain Blaise.

Partie du « village gallo-romain ».
Photo : Pierre Leïby.

Si ça vous donne des idées de voyage, parlez-m’en, qui sait si nous ne pourrions pas nous y retrouver ensemble un de ces jours ?

 

Publié dans Voyages au pays des ancêtres Catégorie Bignay, Joël Touzet, Maire de Bignay Laisser un commentaire

Les vieilles photos

(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, vol. 1, no 8, septembre 2008.)

 Faire de la généalogie, c’est faire connaissance avec nos ancêtres. Cela signifie certes savoir leur nom, les dates importantes de leur vie (naissance, mariage, décès, etc.). C’est aussi, et c’est d’un grand intérêt également, savoir d’où ils viennent, connaître les endroits où ils ont vécu, découvrir comment ils vivaient, etc.

 Une façon intéressante de les découvrir, c’est évidemment les photographies et les films, généralement d’amateurs, où on peut les retrouver. Si, pour la seconde moitié du 20e siècle et le 21e siècle, ces témoins du passé sont très nombreux, il en va tout autrement des photos plus anciennes, particulièrement celles datant de plus de cent ans qui, pour cette raison, peuvent être considérés comme des trésors pour les généalogistes et tous ceux qui s’intéressent à leurs ancêtres.

C’est pourquoi je suis très reconnaissant à Philippe Falardeau, un petit-cousin que j’ai eu la chance de connaître dans le cadre de l’Amicale, de m’avoir procuré une photo de mes trisaïeuls, ou arrière-arrière-grands-parents paternels, Jean Baptiste Falardeau et Julie Brûlé. Jean Baptiste est à mi-distance par rapport à notre ancêtre commun : ses trisaïeuls sont en effet Guillaume Follardeau et Jeanne Cousteau, nos ancêtres originaires de Bignay.

 

Jean Baptiste Falardeau
et Julie Brûlé

Je publie cette photo aujourd’hui, avec l’autorisation de Philippe, comme exemple de trouvailles que peuvent nous amener les contacts généalogiques. Je n’avais jusqu’ici que des photos de mes grands-parents et d’une bisaïeule, ou arrière-grand-mère, et je désespérais d’aller plus loin.  

Malgré son vieil âge (j’ignore où et quand elle a été prise mais c’est sûrement au plus tard en 1888) et son état de conservation correspondant à son âge, cette photo me donne une idée de ce que pouvait être la tenue d’apparat de ces lointains ancêtres, mariés le 19 août 1837 à Saint-Barthélémy, dans Lanaudière. Cette photo a peut-être été prise à Saint-Guillaume d’Upton, en Montérégie, où tous deux sont décédés, Jean Baptiste le 12 août 1888 et Julie le 3 avril 1900. 

 Et vous ? Avez-vous de vieilles photos de vos ancêtres, qui pourraient être également les ancêtres d’autres membres de l’Amicale ? Si c’est le cas, et si vous souhaitez les partager, je serais heureux de le savoir, et de les publier éventuellement sur le site internet que je souhaite toujours mettre en place. Au nom de tous les membres qui pourraient en bénéficier, je vous remercie à l’avance.

Publié dans Généalogie Catégorie Ancêtres, Généalogie, Vieilles photos Laisser un commentaire

Quand est né Guillaume Follardeau?

(Ce texte a été originalement publié par François Falardeau dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, numéro 7, août 2008.)

La plupart des généalogistes donnent 1656, ou vers 1656, comme année de naissance de l’ancêtre Guillaume Follardeau. Ils s’appuient sur le fait qu’au moment de son inhumation, le 1er décembre 1726, le célébrant le dit âgé de 70 ans. Il aurait ainsi émigré en Nouvelle-France au début de la trentaine, vers 1687, et se serait marié à 37 ou 38 ans, le 25 janvier 1694.

Ayant assisté récemment à une conférence de monsieur Bertrand Desjardins, qui affirmait que l’âge noté au moment du décès, au début de la colonie et même plus tard, était souvent exagéré, je me suis demandé s’il existait d’autres sources pour connaître l’âge de Guillaume. J’en ai trouvé une, qui m’apparaît un peu plus fiable. Dans Nos Ancêtres, Gérard Lebel rappelle qu’il fut hospitalisé à l’Hôtel-Dieu de Québec le 17 mars 1694.

Le Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal a publié une série de volumes où on retrouve tous les actes importants des débuts de la colonie; ceci comprend les hospitalisations dans les hôpitaux de Québec et de Montréal. À la date du 17 mars, on trouve la note suivante :  Guillaume Faulardaux, 25 ans, France, ouest, 4 jours ». Il apparaît évident qu’il s’agit de notre Guillaume, originaire de Bignay, hameau situé dans l’ouest de la France. S’il avait vraiment 25 ans le 17 mars 1694, il serait donc né entre le 18 mars 1668 (probablement un peu plus tard car s’il avait eu 25 ans le lendemain de son hospitalisation on lui aurait donné cet âge) et le 17 mars 1669. Il aurait ainsi émigré à près de 20 ans et se serait marié à 24 ou 25 ans. Ceci pose cependant un problème. J’ai en effet eu accès aux registres de Bignay commençant le 1er janvier 1668, et n’y ai trouvé aucune trace du baptême de Guillaume. Celui-ci est pourtant originaire de Bignay d’après plusieurs sources. Conclusion : il a été baptisé à un autre endroit ou il est né en 1667 ou avant.

Publié dans Guillaume Follardeau et sa famille Catégorie Faulardaux, Guillaume Follardeau, Naissance Laisser un commentaire

Antoine Sébastien Falardeau

(Ce texte de Georges Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, numéro 7, août 2008.)

Ce bref résumé de la biographie du chevalier Antoine Sébastien Falardeau a été préparé par Georges Falardeau. Sauf le dernier paragraphe parlant de sa mort, qui provient de Raymond Vézina, il est tiré du livre d’Eugène de Rives Le chevalier Falardeau, Québec, Léger Brousseau, éditeur, 1862. Plusieurs phrases sont tirées telles quelles du volume, écrit il y a près de 150 ans, ce qui explique certaines tournures assez particulières.

Antoine-Sébastien Falardeau

En 1812, Joseph Falardeau, le père d’Antoine Sébastien, combattait dans les rangs des voltigeurs du colonel Salaberry, avec lequel il participa à la bataille de Châteauguay. Par la suite il abandonna sa carrière des armes pour se fixer dans la paroisse Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette, à Loretteville, près de Québec.

C’est à la suite de son mariage avec Isabelle Savard, le 24 juillet 1820, qu’il quitta Loretteville pour s’établir à Cap-Santé, situé à 48 kilomètres au sud-ouest de Québec. C’est là que naquit Antoine Sébastien, le 13 août 1822. Il était le second fils de Joseph, cultivateur. La famille était composée de trois autres frères et de deux sœurs.

L’ENFANCE D’ANTOINE SÉBASTIEN

Antoine Sébastien manifesta, dès sa plus tendre enfance, une singulière vivacité d’intelligence et une très grande impressionnabilité. A huit ans, on l’envoya à l’école où il fit toujours le désespoir de ses maîtres à cause de son humeur railleuse et de son habitude de toujours crayonner et barbouiller. Il réussissait fort bien à l’école, mais encore mieux à enjoliver ses cahiers d’une multitude de dessins et de figurines fantastiques merveilleusement tracées, et qu’il coloriait ensuite avec du fiel et du jus de betterave.

À 12 ans, son père le retira de l’école afin de l’employer à la culture de la terre. Comme il n’avait pas beaucoup d’attrait pour la terre mais était plutôt obsédé par l’idée de dessiner tout ce qui lui passait sous les yeux, hommes, bêtes, troupeaux, maisons qu’il encadrait d’arbres, il eut à subir les foudres de son père à maintes reprises, ce qui lui valut des punitions corporelles.

Jetant de côté la pioche et la charrue, il se résolut à rien de moins qu’à s’évader de la maison paternelle. C’était un dimanche, ses parents venaient de partir pour la messe, c’est alors qu’il déclara son projet à sa sœur qui essaya de le dissuader. Il prit un morceau de pain et partit. Après avoir marché plus de dix lieues, il arriva, le soir tard, chez un oncle maternel qui demeurait dans une concession de Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette. Il fut deux jours malade de cet esclandre.

Lorsque son père eut appris quelle direction il avait prise, il dit à sa femme : « Quand il aura mangé assez de vache enragée (expression pour dire de la misère), il reviendra bien. » Mais son fils ne revint pas.

SON PASSAGE À QUÉBEC

Il se rendit par la suite à Québec, où il fut obligé de se mettre au service de plusieurs personnes pour pouvoir subsister. Toutes remarquèrent en lui beaucoup d’intelligence et d’ardeur au travail.

Il apprit l’anglais chez un de ses employeurs. Pendant ses heures de loisir, il continuait toujours à dessiner et à peindre. Il fréquenta les écoles du soir avec une ardeur incroyable. L’excellent artiste Théophile Hamel, qui avait remarqué ses croquis, l’encourageait alors de ses conseils. Les deux années suivantes, un peintre d’enseigne l’initia aux secrets de son art, et bientôt il dépassa le maître lui-même. Pendant l’hiver de 1845, il reçut des leçons d’un excellent peintre de portraits en miniature.

Quand Théophile Hamel revint d’un séjour en Europe, et à la suite du récit qu’il lui fit des merveilles qu’il avait vues, des beautés artistiques, des chefs-d’œuvre des grands maîtres qu’il avait admirés, germa en lui l’idée de tout laisser et de partir.

LE DÉPART POUR L’EUROPE

Pendant l’été de 1846, muni d’une lettre de recommandation, il partit pour l’Europe. Premier contretemps, il fut obligé d’attendre à New York, trois longues semaines, un vaisseau à destination de Marseille. À la hauteur des Îles Açores, une tempête horrible, qui dura trois semaines, assaillit le vaisseau. Il fallut jeter une partie de la cargaison à la mer. Pendant trois jours, le navire demeura sur le coté sans pouvoir se relever.

Antoine Sébastien avait tellement souffert de la disette et du mal de mer, qu’il fut deux jours à Marseille sans pouvoir marcher autrement qu’appuyé sur le bras d’un marin de vaisseau. Enfin arrivé à Florence, muni de la lettre de référence de monsieur Hamel pour un de ses amis de Florence, il alla frapper à sa porte pour se faire dire qu’il était mort depuis deux mois.

Après bien des démarches, il obtint d’entrer à l’Académie des Beaux-Arts. Il eut pour premier maître de dessin le professeur Calenddi, dont il put bientôt gagner l’estime et l’affection. Il trouva aussi un bon père dans la personne du professeur Gazzarini qui, aux premières vacances d’été, lui donna un certificat d’habilité, et lui ouvrit les portes de la Galerie des Offices.

La vie n’était pas facile pour Antoine Sébastien : il vivait au pain et au lait. Pendant plus d’une année et demie, il ne goûta presque jamais de viande. À de rares occasions, il pouvait se payer un saucisson. Comme il était encore un parfait inconnu, les commandes de tableaux se faisaient rares. Reconnaissant son talent, ses deux professeurs lui donnèrent des leçons gratuites. Pendant plusieurs années, notre pauvre exilé ne vécut que de privations. Le beau ciel d’Italie avait peu de sourires pour lui. C’était la terre étrangère.

La fortune se faisait tirer l’oreille avant de se montrer. À Livourne, il vide sa bourse pour louer une chambre et exposer ses tableaux. Une matinée, comme les commandes ne l’accablaient pas, il lui prit fantaisie d’aller prendre des bains de mer. Il faillit se noyer ; il était sans connaissance quand il fut rescapé par un batelier. Quelques minutes de plus, et le chevalier Falardeau n’aurait jamais copié le Saint-Jérôme, ni accroché à sa boutonnière la croix de Saint-Louis de Parme.

LE DÉBUT DES JOURS MEILLEURS

Après sept mois de séjour à Livourne, Il retourna à Florence. Sa réputation d’artiste se répandait chaque jour et les admirateurs se groupaient autour de son chevalet, et un bon nombre de personnes lui commandèrent des portraits et des tableaux. Ce fut alors qu’il fit son tour d’Italie.

Il parcourut toute la Lombardie, visita tour à tour Milan, Bologne, Parme, Venise, Rome, Naples, séjournant plusieurs mois dans chaque ville, admirant, étudiant, copiant les chefs-d’œuvre de chaque école, habituant son pinceau à cette variété de styles, enrichissant sa palette de ces teintes idéales qui sont le secret des grands maîtres. De hautes protections commençaient aussi à lui venir.

Saint-Jérôme du Corrège

C’est ici que se place l’épisode du concours pour la copie du Saint-Jérôme du Corrège, pendant son séjour à Parme, et qui va rendre célèbre Antoine Sébastien. Nous sommes en décembre 1851. L’original de cette toile, qui fut peinte en 1524, représente la Madone avec l’Enfant Jésus, sainte Madeleine et saint Jérôme. Les mains de l’Enfant Jésus, jouant avec la chevelure d’or de Marie, sont quelque chose de divin ; lorsque l’on contemple cette toile, on est transporté par la beauté des formes, la grâce, l’élégance, qui égalent la grandeur de la conception et la magie du coloris. Voilà le chef-d’œuvre que Falardeau avait la témérité de vouloir reproduire. Plusieurs autres artistes éminents tenaient aussi le pinceau devant la célèbre toile.

Les curieux et les amateurs suivaient avec intérêt cette joute du talent. Bientôt, les têtes se pressèrent derrière l’épaule de l’Americano, comme disent les Italiens. À mesure que l’œuvre sortait de la toile, l’admiration croissait et attroupait la foule. Ce fut à la fin une véritable procession.

Avant même la fin du concours et la décision du jury, qui allait bientôt lui décerner le premier prix, l’Académie des Beaux-Arts l’admit, à l’unanimité, au nombre de ses membres honoraires. De ce jour commença une ère nouvelle pour notre héros.

CHEVALIER DE L’ORDRE DE SAINT-LOUIS

Le duc de Parme, Charles III de Bourbon, voulut voir cette peinture dont on faisait tant de bruit. Il fut charmé à la vue de cette toile et voulut en faire l’acquisition. Après avoir refusé de la vendre, et avoir fait part de sa décision au directeur de l’Académie, celui-ci réfléchit et lui donna un conseil qui lui porta bonheur.

Le lendemain le duc, s’étant arrêté de nouveau devant le Saint-Jérôme, proposa une seconde fois de le lui acheter. L’artiste lui fit la même réponse que la veille. « Cependant, ajouta-t-il, votre Altesse semble si désireuse de posséder mon œuvre, j’ose la prier de vouloir bien me permettre de lui en faire cadeau. »

Quelques heures après, le peintre était assis à la table du duc. Après le repas, le prince, détachant de son cou une magnifique épingle en brillant, lui dit en la lui présentant : « Chevalier, voilà pour votre cadeau. » Puis il ajouta : « Veuillez, je vous prie, passer chez mon chancelier. » Aussi se hâta-t-il de passer chez le chancelier, qui lui remit des lettres patentes en vertu desquelles monsieur Antoine Sébastien Falardeau était créé Chevalier de l’ordre de Saint-Louis.

LA GLOIRE, LA FORTUNE, LE MALHEUR

Au Canada, tout le monde se réjouit des succès du chevalier. Ceux qui l’avaient connu tout enfant, et dans la position si précaire où il s’était trouvé à son arrivée à Québec, avaient peine à croire les récits qui leur arrivaient d’outre-mer.

La fortune arriva bientôt sur les pas de la gloire. À son retour de Florence, il reçut d’une personne pour l’équivalent de 800 dollars de commande, une fortune à l’époque. La grande-duchesse de Mecklembourg-Schwerin, et l’impératrice douairière de toutes les Russies lui commandèrent aussi plusieurs tableaux. Il allait donc enfin sortir de la gêne où il avait vécu jusqu’alors. Après tant de travail, de peines, de difficultés, de privations, il commençait à respirer un peu, et à jouir de la vie.

Voilà que la maladie frappe Antoine Sébastien. Pendant plusieurs jours, il fut entre la vie et la mort. La fièvre au teint jaune était compliquée d’une fièvre rhumatismale et d’une pleurésie. Le trente-deuxième jour, les médecins déclarèrent sa maladie sans remède. C’est son fidèle domestique qui, jour et nuit auprès de son lit, est parvenu à force de dévouement à l’arracher des bras de la mort. La convalescence fut très longue.

Après un voyage de santé à l’Île d’Elbe, Antoine Sébastien entrait à nouveau chez lui en 1853, près d’une année après les événements. En voulant prendre son chat, celui-ci le mordit et comme il avait la rage, il tomba dangereusement malade à nouveau. Ce ne fut que durant le cours de l’année 1855 que sa guérison devint complète.

LE MARIAGE

Le 17 septembre 1861, il laisse un moment sa palette et ses pinceaux pour offrir sa main à une noble fille de Florence, demoiselle Catherina Manucci-Benincasa Capponi, fille du marquis Francesco Manucci-Benincasa Capponi. Ayant perdu son père et sa mère très jeune, elle fut confiée à la tutelle d’un oncle, jusqu’au jour où elle est entrée sous le toit de notre heureux compatriote. Au moins trois enfants naîtront de cette union.

ANTOINE-SÉBASTIEN FALARDEAU – LE RETOUR AU CANADA

Il ne manquait plus pour compléter le bonheur du Chevalier Falardeau, que de revoir sa patrie, et de venir embrasser sa famille et ses amis. Il a quitté Florence pour le Canada le 23 avril 1862, et par une heureuse coïncidence, c’est le matin même de notre fête nationale qu’il mettait pied à terre à Québec. Il reçut un accueil des plus chaleureux. Le poète Louis Fréchette lui adressa une charmante prière de vers. Il reçut beaucoup d’autres hommages.

Avant de quitter, il rendit l’hommage suivant : « Parmi toutes les choses que je vais emporter de mon voyage au Canada, le souvenir de tant de bontés dont j’ai été l’objet à Québec, sera une des choses qui me feront le plus vivement regretter la Patrie. J’ai l’honneur d’être votre très humble Serviteur. Signé, Antoine S. Falardeau, Québec 10 juillet 1862 ».

Carte de remerciements
d’Antoine-Sébastien Falardeau

LE RETOUR ET LA FIN

De retour à Florence, il continua de peindre encore plusieurs années, jusqu’au jour où lors d’une promenade à cheval, celui-ci s’emballa et le précipita dans le fleuve. Il mourut noyé le 14 juillet 1889.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

La Maison Saint-Gabriel

Une de ses œuvres (Maria Madalena) est exposée à cet endroit.

Maria Madalena

Ancêtres d’Antoine Sébastien : Guillaume (premier ancêtre émigré au Québec), Guillaume (2), Jean-François (3), François Guillaume (4), Joseph (5), Antoine Sébastien (6).

Ci-dessous, un timbre de Noël émis en 2006. Il met à l’honneur le talent d’Antoine Sébastien, « l’un des copistes les plus célèbres de l’histoire », d’après la Société canadienne des Postes. Il reproduit l’œuvre Vierge à l’enfant, œuvre originale d’Antoine Sébastien produite « en imitant le style de l’artiste baroque italien Carlo Dolci (1616-1687) ».

Timbre-souvenir à la mémoire
d’Antoine-Sébastien Falardeau

Enfin, mentionnons que le nom du village de Saint-David-de-Falardeau, dans la région Saguenay–Lac-Saint-Jean, rend hommage au peintre Antoine Sébastien Falardeau.

Publié dans Personnalités et célébrités Catégorie Antoine-Sébastien Falardeau, Chevalier Falardeau, Maison Saint-Gabriel, Maria Madalena, Saint-David-de-Falardeau, Saint-Jérôme du Corrège Laisser un commentaire

Pourquoi pas Feuillard ou Fayard?

(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, numéro 6, juillet 2008.)

Alain Blaise, un ami qui m’accompagnait lors de mon voyage à Bignay, me présente deux autres hypothèses sur l’origine du nom Falardeau, ou Follardeau, puisque c’est bien ce nom que portaient nos ancêtres avant leur arrivée en Amérique.

Il part d’abord du fait que, malgré de longues recherches sur internet, il a trouvé très peu, sinon aucun nom dont l’origine serait double. Rappelons que, tant dans l’hypothèse proposée par le généalogiste Émile Falardeau que dans une des hypothèses récentes de monsieur Roland Jacob, auteur de Votre nom et son histoire, on retenait l’hypothèse d’un élément d’origine gauloise auquel s’ajoutait un élément d’une autre origine (latine pour Émile Falardeau, germanique pour Roland Jacob). Alain cherchait donc une hypothèse plus simple, avec une origine unique pour les deux premiers éléments. Pour le diminutif eau de la fin, les explications de monsieur Jacob (« ces suffixes diminutifs ont un double sens. Ils ont une simple valeur affective ou ils marquent la filiation ») ne sont pas remises en question.

À la base de ses deux hypothèses, Alain part aussi de l’idée que Follardeau, écrit avec deux l, pouvait très bien, à l’origine, se prononcer comme les deux l collés en espagnol, soit l’équivalent du y français, donc prononcés Fo – y – ardeau. La Saintonge, située aux confins des deux grandes influences linguistiques que furent la langue d’oïl (nord) et la langue d’oc (sud), peut très bien avoir emprunté cette prononciation à la langue d’oc. Voici donc les deux hypothèses présentées par Alain Blaise.

FEUILLARD

La première vient rejoindre, tout en l’expliquant plus précisément, celle du professeur Narcisse-Eutrope Dionne qui, dans un ouvrage publié en 1914 sur les origines de nos familles, suggère l’idée que le patronyme découle de l’appellation de la commune de Feuillardais, située dans l’actuel département de Loire-Atlantique. Dans Le Trésor de la langue française informatisé, trouvé sur le site internet, au mot feuillard, on trouve comme sens :

  • Branche garnie de feuilles; ensemble de branches avec leurs feuilles. Certains dictionnaires généraux mentionnent un emploi spécial au sens de « branches garnies de feuilles utilisées pour l’alimentation des animaux ».
  • TONNELLERIE : Branche refendue de châtaignier ou de saule utilisée pour faire les cerceaux de tonneaux. Attesté par la plupart des dictionnaires généraux. Par analogie : Feuillard de fer, d’acier, ou, par ellipse du déterminant, feuillard. Bande de fer ou d’acier, étroite et mince, servant à cercler des tonneaux, des pièces de bois, à renforcer des emballages.
  • Nom qu’on a donné jadis aux voleurs qui se tenaient dans les bois.

Dans le Glossaire du parler français au Canada trouvé sur internet, on reprend le second sens, soit des cercles de fer pour les tonneaux, en précisant que ce sens provient de la Saintonge. Se pourrait-il donc que nos ancêtres aient été des fabricants de feuillards, donc des feuillardiers ? Chose certaine, les vignobles étaient nombreux à Bignay et dans les alentours aux 16e et 17e siècle, soit avant l’arrivée du phylloxéra, une maladie de la vigne qui a détruit la majorité des vignes françaises.  Notons en passant que Pierre Follardeau, époux de Marie Tabois, probablement un cousin éloigné, possédait en 1674 une métairie au village des Audouins à Bignay « consistant tant en maisons grange que bois vignes chans labourables et autres appartenances et deppendances sans aucune reserve laquelle mesterie raportant sera receu a venir a partage avec ses freres et sœurs apres le deces dudit Follardeau » (Extrait du contrat de mariage de son fils Pierre avec Isabelle Prieur).

Et si notre ancêtre n’était pas un feuillardier, ne pourrait-il pas avoir été un « voleur qui se tenait dans le bois », émule de Robin des Bois ? Mentionnons en terminant que le mot feuillard, en lien avec le cerclage, est encore utilisé aujourd’hui, comme le montre entre autres cette photo prise sur eBay :

Cercleuse à feuillard

FAYARD

Une seconde hypothèse donnerait comme origine le mot foyard, duquel est dérivé le mot fayard. Pourquoi ce foyard n’aurait-il pas pu évoluer, dans l’écriture, vers follard, toujours prononcé fo – y – ar? Fayard est un terme signifiant hêtre, qu’on retrouve encore aujourd’hui dans le sud de la France. Le Robert donne comme exemple un texte de Jean Giono, écrivain français célèbre né en 1895 à Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et décédé au même endroit en 1970 : « Voilà autour de lui les fayards et les rouvres. » En Suisse, on a même conservé la graphie foyard comme équivalent de hêtre.

On revient ainsi par une autre voie à la dernière hypothèse de monsieur Roland Jacob, pour lequel Follard pouvait être un lieu-dit, « lieu de la campagne qui porte un nom traditionnel et sert de repère faute de hameau » (Dictionnaire Robert), où poussait un hêtre majestueux. L’ancêtre Follardeau aurait pris le surnom de Follard, devenu ensuite son nom, parce qu’il habitait près de ce lieu-dit. Voilà donc deux hypothèses à ajouter à celles déjà existantes. Qui dit mieux ?

Publié dans Patronyme Falardeau Catégorie Falardeau, Fayard, Feuillard, Follardeau Laisser un commentaire

Le rendez-vous du 300e

(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, no 6, juillet 2008).

Où étiez-vous les 25 et 26 juin 1994? Si vous étiez à Charlesbourg pour participer aux festivités entourant le 300e anniversaire du mariage de Guillaume Follardeau et Marie Ambroise Bergevin, j’espère que vous en avez gardé un bon souvenir. En effet, malgré l’affluence plus limitée qu’on ne l’avait espéré, il semble que le rendez-vous ait été intéressant. Voici un résumé de ce que m’en ont raconté des participants, en particulier Georges Falardeau, de Québec, et ce que j’ai tiré des documents et photos principalement acheminés par celui-ci.

LA PRÉPARATION

Je ne sais pas qui a eu l’idée, mais je sais qu’un comité s’est formé pour organiser l’évènement. Les principaux responsables étaient Carle Falardeau, de Dollard-des-Ormeaux, Gilles Falardeau, de L’Île-Perrot et Jean Falardeau, de Charlesbourg. Les autres membres du comité étaient Laurent Falardeau, de Laval, Michel et Marielle Falardeau, de La Salle, Yanik et Jacques Falardeau, de Montréal, Claire Dorais, de Montréal, Jeannine et Louise Falardeau, de Châteauguay, Firmin Falardeau, de Repentigny, Peter Falardeau, de Saint-Lazare et Fernand Falardeau, de Lancaster, Ontario. Le comité a tenu une dizaine de réunions préparatoires, pour convenir à la fois du contenu de l’évènement et de la façon de joindre les éventuels participants, et pour mettre en place tout ce qui était nécessaire au succès du rendez-vous.

Dans le seul compte rendu qui me soit parvenu, le numéro 7, on mentionne d’autres Falardeau, Patrice, de New-York, Jean, de Toronto, Greg, d’Ottawa, et André, de Québec. On semble avoir rejoint plusieurs personnes de l’extérieur du Québec. On en attendait une vingtaine des État-Unis (New Hampshire, Massachussetts, New York, Virginie). On avait aussi rejoint des personnes de St. Catharines, Elliot Lake et Sarnia, en Ontario. Au total, plusieurs centaines de personnes auraient été contactées, dont plus de 300 dans la région de Québec. On a choisi un logo, qui s’est retrouvé sur les deux objets souvenirs produits pour l’évènement, un t-shirt et une tasse.

Inscription à l’avant du t-shirt.
Photo : Georges Falardeau.

La tasse souvenir.
Photo : Georges Falardeau.

Inscription à l’arrière du t-shirt.
Photo : Georges Falardeau.

D’après le compte rendu numéro 7, on avait choisi pour l’évènement « un grand parc municipal non loin du centre-ville de Charlesbourg, (…) à cinq minutes de marche de l’église historique Saint-Charles-Borromée où Guillaume et Marie Ambroise furent mariés, et aussi à cinq minutes de marche du cimetière.  » En réalité, cette église est plutôt celle où furent baptisés les six derniers enfants de Guillaume, puisqu’ils se sont mariés à l’église de La-Nativité-de-Notre-Dame, à Beauport, et y ont fait baptiser leurs trois premiers enfants. Quant au parc, il n’a finalement pas servi aux retrouvailles, les activités étant concentrées au sous-sol de l’église Sainte-Maria-Goretti.

Il y a eu aussi publication dans le journal local, ainsi que dans L’Express, journal francophone de Toronto, d’une publicité pour annoncer l’évènement. D’après Georges, plusieurs personnes, particulièrement les gens de Montréal, ont fait un travail remarquable. On a fait appel à plusieurs organismes, soit pour les aider à organiser la fête, soit pour y envoyer un représentant.  D’après la revue Mémoires, de la Société généalogique canadienne-française, « Annick Falardeau, membre du comité organisateur, dont le grand-père, Émile Falardeau, avait été un des membres fondateurs de la Société généalogique canadienne-française, contacta ladite société. Étant donné l’apport d’Émile Falardeau à la généalogie, la Société décida d’y déléguer un représentant en la personne de Magdeleine A. Bourget, membre du conseil d’administration. Ce fut le seul organisme représenté. Cette réunion de famille, dont le but était de constater l’intérêt des Falardeau du Québec et d’ailleurs en vue de la formation d’une association de famille, fut un succès assez encourageant pour les organisateurs : environ cent vingt-cinq personnes, du Canada comme des États-Unis, y assistèrent. Le maire de Charlesbourg, ainsi que deux représentants vêtus d’habits du XVIIe siècle, sont venus leur souhaiter la bienvenue ! »  

Deux personnes en costume d’époque souhaitent la bienvenue aux participants.
Photo : Georges Falardeau.

LE DÉROULEMENT

En fait, il semble que pas mal moins de 100 personnes se soient vraiment inscrites à la fête. Plusieurs autres ont cependant visité les installations et obtenu de l’information.

D’après Georges Falardeau, la journée du samedi était très bien structurée : accueil, inscriptions, kiosque à souvenirs, de grandes tables avec les noms des descendants masculins de Guillaume sur chacune des tables afin de permettre les échanges. Les activités se déroulaient dans l’église Sainte-Maria-Goretti. 

Danièle Falardeau, de Saint-Omer, une autre participante, me parlait également de ces tables identifiées à chacun des fils de Guillaume. Comme elle connaissait déjà sa lignée, elle s’est concentrée à trouver, recopier et photocopier des documents qui étaient en feuilles séparées, et non regroupés dans un livre.

Photo de quelques participants à la fête. À l’avant-plan, Gilles Falardeau, un des organisateurs, et à l’arrière-plan, Georges Falardeau et ses trois soeurs.
Photo fournie par Georges Falardeau.

 

Mur des souvenirs.
Photo: Georges Falardeau.

Georges Falardeau : « Sur la photo de gauche, c’est le peintre Antoine Sébastien Falardeau, en bas c’est la photo de sa famille, sur le mur des documents. À droite ce sont des peintures d’Antoine Sébastien, dans le haut complètement c’est le tombeau d’Antoine Sébastien, il y a une religieuse qui est assise. »

Georges ajoute qu’à la messe du dimanche, célébrée à l’église Sainte-Maria-Goretti, « le curé a fait mention de la présence des descendants de Guillaume, en nous demandant de nous lever afin de nous saluer. »  Dans le procès-verbal de la rencontre du 15 mai 1994, on parle de la possibilité d’apposer une plaque commémorative sur le site de l’école située près de l’endroit où l’ancêtre aurait vécu. Le coût de la plaque devait être inclus dans le coût d’enregistrement. Pour augmenter les revenus, il fut décidé d’installer une boîte pour recevoir les dons des participants. On ajoutait : « La plaque sera une réalité dépendant des revenus et dons reçus. Le coût et la grandeur de la plaque restent à être déterminés. » Sauf erreur, le projet a été abandonné faute de ressources. À noter qu’à l’avant-plan de la photo des participants à la fête, on voit le texte qui devait se retrouver sur la plaque.  

LES SUITES  

Le comité organisateur envisageait des suites à l’évènement. Des participants avaient envoyé des timbres pour affranchir la correspondance future, mais ils n’ont jamais reçu de nouvelles par la suite et l’argent de la boîte a probablement dû servir à couvrir le déficit de l’évènement. On ne peut absolument pas le reprocher aux organisateurs, qui se sont donnés corps et âme pour un évènement qui n’a probablement pas fait ses frais, faute d’un nombre suffisant de participants. Georges conclut : « En ce qui me concerne, cette rencontre a été pour moi le début de la grande aventure de la généalogie. J’ai rencontré un petit-cousin, qui était le petit-fils du frère de mon grand-père, il avait tous les noms de mes ancêtres. J’ai fait aussi une autre grande découverte : il y avait une participante qui avait affiché sur le mur des pages tirées d’un livre et qui parlait de ses ancêtres. Mon père m’avait déjà parlé qu’il y avait un peintre dans les Falardeau sans savoir qui c’était. Cette personne rencontrée avait l’information concernant ce peintre : il s’agit d’Antoine Sébastien Falardeau. Ayant pris ma retraite deux ans auparavant, cette journée a été pour moi le début d’un hobby passionnant ».  Ne serait-ce que pour cela, bravo aux organisateurs, avec qui je souhaite ardemment prendre contact, moi qui n’ai pas eu l’occasion de participer à la fête. Et qui sait si la création de l’Amicale ne sera pas le germe d’une réédition d’une rencontre du « clan Falardeau » ?

 

Publié dans Guillaume Follardeau et sa famille Catégorie 300e anniversaire de mariage, Charlesbourg, Guillaume Falardeau Laisser un commentaire

Le nom Falardeau

(Ce texte de François Falardeau a été originalement publié dans le Bulletin mensuel de l’Amicale généalogique Falardeau, volume 1, no 5, juin 2008.)

Le Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal a identifié, dans des contrats ou actes antérieurs à 1800, 226 personnes baptisées sous le nom de Falardeau, toutes graphies confondues, avant 1800, ce qui confère à ce patronyme le 473e rang. Quand je dis toutes graphies confondues, j’inclus les plus courants, comme Foulardeau, Folardeau ou Falerdeau, mais aussi de plus rares comme Phalardo, Faullardaux et même Pharlarneau! Ce sont tous des descendants de Guillaume Follardeau! Par comparaison, le patronyme Roy se retrouve chez 3 068 baptisés, ce qui lui confère le premier rang, très loin devant Gauthier, deuxième avec 2 330.

Publié dans Patronyme Falardeau Catégorie Falardeau, PRDH, Programme de recherche en démographie historique Laisser un commentaire
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